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veille

 

 

source : http://huyghe.fr, le site de F. B.Huyghe
Mode d'emploi : ce petit guide accompagne le cours de François-Bernard Huyghe sur la
veille.
Vous trouverez ici un résumé, avec liens hypertextes notamment vers des pages du site
huyghe.fr. Bien entendu, personne ne pense que vous allez lire absolument tous les
documents auxquels il est fait renvoi : ce serait très long et passablement répétitif (il y a
forcément des redondances).
Simplement, au gré de vos curiosités, vous pouvez approfondir tel ou tel point et construire
votre propre méthode de documentation et de veille. Si certains termes vous semblent
obscurs, il suffit de vous référer à ce glossaire, à cette bibliographie ou même allez
explorer un site "Influence & crise" où est rassemblée une anthologie de plus de cent
textes sur des question de stratégie de l'information.
Vous pouvez également consulter des livres, comme "Comprendre le pouvoir stratégique
des médias" ou le e-book Influence et réputation, aller télécharger des brochures voire
même des livres numériques.
Si vraiment vous en vouliez encore plus, vous pourriez même me suivre sur Twitter:
@huyghefb.
À vous de prendre ce qui vous convient. L'idée est de vous donner des sources
d'information diverses où puiser, chacun se forgeant l'outil dont il a besoin.
INTELLIGENCE STRATÉGIQUE ET VEILLE
• Éclairer la réalité, gagner en liberté d’action
L’intelligence stratégique (notion plus vaste que celle d’intelligence économique) recouvre
toutes les activités organisées qui visent à acquérir une information de valeur stratégique, à
l’interpréter pour la rendre utilisable en vue de l’action, et à la faire parvenir aux décideurs
au bon moment. Cette valeur stratégique se mesure notamment à la capacité que confère
l’information (ici entendue comme « les nouvelles ») de réduire l’incertitude à laquelle est
confronté tout décideur, de lui fournir des éléments de choix voire d’anticipation et de faire
gagner du temps et de la liberté d’action (notamment par rapport à un rival ou à un
adversaire).
Qu’est-ce que s’informer (et information stratégique ) ?
• Des informations pertinentes et vraies, un but stratégique et juste à temps
La recherche d’information (terme qui peut recouvrir aussi bien des données stockées
quelque part que des messages circulant, des «nouvelles» ou des connaissances reliées à un
ensemble d'autres connaissance) est indispensable pour tout organisation. L’information
qui nous concerne ici doit répondre à des critères de :
- pertinence (en quoi elle concerne notre projet stratégique et se traduit, par exemple, en
termes de dangers et opportunités)
- authenticité (bien émaner de la source désirée) et véracité (bien décrire la réalité)
- «fraîcheur» (parvenir à temps pour l’action)
- exhaustivité (bien couvrir l’ensemble du sujet) - etc.. Des qualités parfois difficiles à
concilier avec la détection des signaux faibles
• L'information et ses ennemis : désinformation, surinformation,…
Acquérir l’information, c’est aussi se préserver de plusieurs dangers :
• la désinformation délibérée (La désinformation consiste à propager délibérément
des informations fausses pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire.)
• la surinformation accrue par la surabondance de texte et images disponibles sur le
Web.
La surinformation avec ses inconvénients (impossibilité d’être exhaustif, problèmes de
temps, difficulté de remonter à la source primaire, confrontation à la circulation circulante
de l’information..) présente un autre danger : l’abondance crée la redondance. En d’autres
termes, on s’aperçoit souvent que le très grand nombre documents disponibles recouvre
une énorme part de répétition et traite souvent des mêmes sujets.
La surinformation renvoie donc à la mésinformation (la situation de celui qui, finalement,
en dépit des sources disponibles, n’arrive pas à savoir l’essentiel) et à la question de
l’agenda (qui décide de quoi on parle et ce qui fait débat ?). Du coup, le vrai pouvoir
devient celui de faire l'agenda ou d'attirer l'attention.
• le secret proliférant à notre époque
Paradoxe de notre société dite de l’information et qui se réclame tant des valeurs de
transparence : le nombre d’information secrètes (c’est à dire délibérément conservées
confidentielles par des stratégies, des procédures légales ou techniques, est en
augmentation exponentielle : secret d’État, secret technique ou d’entreprise, informations
dites sensibles…
• chacun doit aussi tenir compte de ses propres biais cognitifs (mode de perception,
d’interprétation ou de raisonnement erroné et récurrent) et ses propres catégories
idéologiques
• Le trajet de l’information : des faits au savoir S’informer ne consiste pas à accumuler
des donnés, mais à les traduire en connaissances opérantes, et surtout à poser les bonnes
questions. La propagation des informations et des idées obéit à des règles propres.
• Les sources et le sens Qualifier les sources, comprendre la nature des médias : qui
m’informe, dans quel but, comment a été traitée l’information quel sens acquiert-elle pour
moi ? etc
• S’informer dans le monde de l’imprimé : logiques du classement Dans la graphoshère
(pour employer le vocabulaire de la médiologie) ou système de transmission dominé par
l’imprimé, l’information est fixée sur un support matériel, rangée quelque part, fixée à une
date de publication (livre ou article), dont le contenu est accompagné de tout un appareil
dit méta-textuel et son classement obéit à un nomenclature fixe. Nous parvenons au texte
qui nous intéresse par un système de recommandation (évaluation des pairs, citations,
opinion de professionnels de la lecture, réputation..) et en fonction de sa place sur "l'arbre
de la connaissance". Nombre de connaissances informelles nous aider à évaluer a priori la
valeur d'un texte.
• L’information et l’image : les pièges de l’interprétation Les pouvoirs de l’image
(génératrice d’émotions, toujours construite, particularisante, difficile à mettre en
perspective, utilisée par des stratégies, manipulable..) on été largement critiqués Raison de
plus pour rechercher un «bon usage des médias»
• La sphère numérique : une cartographie de l’attention
Quand l’information est à la fois numérisée et en réseaux, nous devons déléguer la tâche de
recherche (tâche qui consiste désormais non pas à trouver physiquement un livre ou une
revue, mais à se déplacer dans des flux d’information) : nous dépendons de «prothèses
sémantiques», des machines qui interprètent notre désir de savoir (comme des moteurs de
recherche) mais aussi de l’opinion d’autres internautes qui en créant ou recommandant des
liens, en participant des classifications collaboratives (folksonomies) etc. dirigent notre
navigation. Sur Internet, nous n’avons pas besoin de cartes (qui indiquent où est quoi) mais
d’équivalents électroniques des portulans (une carte nautique qui indique surtout des routes
à suivre).
Dans le Web 2.0 s'ajoute un problème supplémentaire : la prolifération des sources (blog,
forums, parfois simples commentaires sur les réseaux sociaux type Twitter ou Facebook...)
dont l'opinion peut avoir un impact sur votre activité, mais dont le repérage peut se révéler
plus délicat que celui de sites institutionnels.
Veille : buts et techniques La veille suppose la surveillance organisée de
l’environnement, pour y déceler des menaces ou des opportunités. Même si le terme
s’emploie hors du domaine économique («veille sanitaire»…), il se rencontre surtout dans
le contexte de l’entreprise : la veille sert à détecter, analyser, faire savoir au sein de sa
propre organisation quels facteurs nouveaux peuvent affecter son fonctionnement et ses
résultats.
La veille s’inscrit dans une perspective d’anticipation au service de la décision stratégique :
d'où l'importance du "nouveau" et du facteur temps. C’est un élément décisif de
l’intelligence économique, mais un élément seulement (avec la protection du patrimoine
informationnel - l'aspect sécuritaire - et avec l'influence dont il sera question plus loin). En
effet, contrairement à la documentation qui est la recherche, le classement et la description
de l’information en soi, la veille est centrée sur la détection « juste à temps » des signaux
d’actualité ; elle est donc orientée vers le changement.
• Brève histoire politique, économique et culturelle de la veille
Si la veille (comme en général le processus cognitif de l’intelligence économique) est
pratiquée depuis quelques siècles, elle s’est développée et systématisée au cours des
dernières décennies en même temps que les Technologies de l’Information et de la
Communication (p.e. : la révolution des sources ouvertes sur Internet) et dans le cadre de
l’économie de l’immatériel. Elle est caractéristique de notre société que l’on nomme «de
l’information», «du risque», «en réseaux».
Retenons :
- Que c’est une démarche volontaire et organisée. Il s’agit de rechercher l’information
formelle (le plus souvent fixée dans un document) ou informelle (recueillie à l’occasion de
contacts ou déplacements) non pour sa valeur culturelle, distractive, esthétique, morale ou
autre mais en tant qu’elle répond à une question explicite ou implicite (elle peut porter sur
une tendance lourde, sur la décision, l’intention ou la simple prédisposition d’un acteur, sur
de simples opinions que partagent diverses parties prenantes, sur une formule scientifique.
La question est spécifique à à chaque organisation en veille.
- Que cette question porte sur une valeur, favorable ou défavorable, danger ou opportunité,
en fonction du dessein stratégique
- Qu’il n’est jamais question que du temps. L’information pertinente n’a de sens que si
1) elle parvient à temps pour prendre la décision nécessaire
2) si son acquisition prend un temps raisonnable
3) si cette acquisition est conciliable avec la protection de la sécurité de ses propres
informations.
4) si c’est aussi est aussi un moyen de gagner du temps. Savoir quelle loi sera adoptée, quel
type de crise vous menace, comment évoluera le marché ou la recherche scientifique, ce
que fera la concurrence, etc., c’est économiser des investissements, des efforts et de
l’intelligence inutiles.
- Que la veille est une activité continue, chaque réponse trouvée appelant idéalement une
nouvelle question en un "cycle du renseignement" décrit ailleurs, ce qui la distingue de la
simple recherche ponctuelle d'information.
• Détecter, qualifier, évaluer, rapprocher, questionner…
La veille est un processus qui comprend aussi bien la formulation des recherches, que la
collecte de l’information proprement dite, l’évaluation, le traitement, la diffusion…, et qui
aide à reformuler d’autres questions plus fines, dans un mouvement dynamique
Il faut
- Poser les bonnes questions (déterminer des axes de veille, les thèmes, les secteurs de
l’environnement à surveiller prioritairement et en fonction de ses choix stratégiques)
- Collecter l’information ce qui veut dire se la procurer en allant à des sources humaines ou
documentaires. Certains y ajoutent aussi les sources dites « formelles internes », pour
désigner les informations que l’on possède déjà quelque part dans l’entreprise ou
l’organisation, mais qui n’ont pas été exploitées. Nous verrons aussi que l’on classe
l’information en formelle et informelle, blanche, grise et noire...
- Évaluer. Compiler pour compiler n’a pas de sens : il faut que l’information soit appréciée
en termes d’urgence, de fiabilité, de confidentialité, d’importance, etc. C’est à ce stade que
les simples données ou nouvelles recueillies commencent à devenir de la connaissance.
Évaluer l'information suppose aussi de qualifier sa source.
- Traiter : conserver et classer pour retrouver.
- Diffuser : une information qui reste dans une armoire ou sur le bureau du veilleur ne sert
à rien. Encore faut-il savoir à qui la faire parvenir, au moment juste, sans enfreindre des
règles de confidentialité, sans surinformer les responsables ce qui équivaudrait à les
paralyser. - Le stade suivant est celui de la décision prise en fonction de l’information
rendue cohérente dans son contexte et/ou d’une nouvelle interrogation qui ouvre une
nouvelle réorientation de la veille.
• La ou les veilles : types, méthodes et finalités
Il existe toute une nomenclature des différentes veilles (technologique, brevet, médias,
concurrentielle, brevets, juridique…) dont la multiplicité recouvre en réalité quelques
grands axes, finalement très simples.
Selon les cas, on distinguera donc divers types de veille. La liste n'est pas close et varie
d'un auteur à l'autre. Mais elle comprend généralement :
A) La veille technologique Celle-ci porte sur : - les inventions ou innovations qui risquent
d'avoir un impact direct sur l'activité - les évolutions plus générales dans l'univers de la
technique (standards dominants, «killing applications», secteurs porteurs…) - La veille
technologique concerne tout l'environnement scientifique et technique, en tant qu'il peut
avoir des conséquences économiques positives ou négatives pour l'entreprise. Certains
distinguent de la veille technologique proprement dite, la « veille brevets », qui en est
plutôt un secteur clé.
B) La veille concurrentielle Elle est très générale et porte sur les produits (leur avenir, leurs
qualités, leur comparaison avec ceux qui sont disponibles sur le marché) sur les forces et
faiblesses des concurrents, sur leurs méthodes de vente, d'organisation, de
communication… La notion de veille concurrentielle est très liée à celle d'analyse
comparative (le plus souvent présentée sous l'anglicisme de benchmarking). On emploie
également souvent l'expression « meilleures pratiques ». Traduction : que font de mieux
nos concurrents et comment pouvons-nous faire aussi bien voire mieux ?
C) La veille commerciale ou marketing. Elle est orientée vers l'activité des clients ou
prospects mais aussi des fournisseurs et autres partenaires dans la formation du marché.
Elle recherche quels sont les produits désirables, quelles sont les capacités des fournisseurs
et des partenaires comme les distributeurs, comment se comportera le marché (études de
marché). Certains parlent aussi d'une veille produit : connaître les nouveaux produits, leurs
forces et leurs prix, les solutions adoptées par les concurrents, le risque et la réalité de la
contrefaçon… Un notion qui, là encore, recouvre très largement celles que nous venons
d'examiner.
D ) La veille réglementaire (dite aussi juridique et réglementaire). Il n'est pas très difficile
d'imaginer de quoi il s'agit : il faut se tenir au courant des lois, des règlements, des
évolutions de la jurisprudence, des projets de textes normatifs qui peuvent avoir un impact
sur son activité. On peut considérer comme un sous catégorie la veille sociale qui porte sur
toute la législation du travail
E) la veille sociétale. Cette veille (à ne pas confondre avec « sociale ») ou «socio-culturelle
» recouvre tous les facteurs culturels ou de valeur qui auront un impact sur l’activité de
l’entreprise comme toutes les évolutions socio-économiques, géopolitiques. Cela peut
comprendre des facteurs comme les modes, les nouveaux besoins ou les nouveaux styles
de vie et de consommation, bref les « tendances ». Les comportements des consommateurs,
leurs nouvelles exigences, leur souci de l’environnement, du commerce équitable ou de la
sécurité... Toutes les éventuelles actions négatives contre l’entreprise, mouvements
sociaux, protestations, risques de déstabilisation par l’information rentre dans le même
domaine.
F) La veille financière Son but est de surveiller l’évolution des marchés, les titres de
l’entreprise et tout ce qui peut en faire évoluer la valeur, et bien sûr, ceux de la
concurrence.
G) la veille média Elle dépasse la sempiternelle revue de presse. Le but est de contrôler
une image, y compris les signaux faibles qui peuvent être annonciateurs d’une future crise.
H) Encore d’autres veilles Certains parlent de «veille produit» ou "veille
environnementale" pour tout ce qui concerne l’aspect législatif et réglementaire. D’autres
ajoutent une veille «géopolitique» ou une «veille pays» qui doit déceler les risques
internationaux de déstabilisation ou au contraire les opportunités.
Il faut donner une place à part à la veille réputation ou e-réputation, un secteur qui se
développe incroyablement vite sous nos yeux avec des ouvrages dont influence et
réputation, des méthodes de surveillance, des outils et des sites spécialisés. À noter qu'il
existe de nombreux outils gratuits pour surveiller sa e-réputation. Certains vous permettent
de rechercher sur les nouveaux outils des réseaux sociaux, comme Twitter ou Facebook. Il
naît de plus en plus de moteurs consacrés à la recherche sur Twitter, Facebook ou autres,
donc visiblement avec une vocation à surveiller les réputations numériques (certains
repérant même les mots "positifs" ou "négatifs" comme Samepoint. Voir par exemple :
Kurrently ou Paperli qui agrège des contenus comme un journal, ou encore Ixquick (qui
vous permet de vous "anonymiser" au cours de vos recherches en utilisant l'option proxy
proposée sous chaque lien)
À noter aussi que la veille de e-réputation amène souvent les entreprises spécialisées (et
elles prolifèrent en ce domaine) ou les logiciels à chercher à identifier les "e-influenceurs"
ou encore à qualifier (positif, négatif, voire dangereux) les buzz naissants, de comparer à la
concurrence, etc., ce qui contribue à un faire une veille spécifique.
Les réseaux sociaux et des phénomènes dits "Web 2.0" comme le blogging se sont
développés à un tel rythme que les entreprises (et les institutions, voire même les individus
deviennent de plus en plus soucieux d'une image qui peut être bouleversée très rapidement
sur le Net. Le monde de la veille change incroyablement vite, et pas seulement parce que
de nouveaux outils apparaissent ou que d'autres disparaissent ou disparaissent et annoncent
qu'ils vont renaître comme feu (?) l'excellent Kartoo. Les pratiques des internautes
changent aussi tandis que les néologismes fleurissent sur le Web 2.0 mais aussi les
nouveaux instruments de veille dont vous trouverez ici une nomenclature. (ici celle très
complète de l'excellent Digital Reputation Blog).
La veille peut être un remède ou un préalable à une éventuelle communication de crise. Le
tout en fonction de deux facteurs nouveaux : la vitesse de propagation sans rapport avec ce
que l'on connaissait autrefois, mais aussi une certaine imprévisibilité : la difficulté de
savoir d'où "partira" (et avec quel succès) une rumeur ou un jugement influents.
À la fois pour se tenir au courant d'un éventuel buzz négatif, ou des prémices d'une crise et
pour comprendre comment son identité est reflétée sur la Toile (notamment auprès de
clients actuels ou éventuels) et pour choisir les stratégies appropriées, l'entreprise
s'intéresse de plus en plus à ce secteur. De nombreux blogs en traitent avec talent comme
Cadderéputation ou E-réputation.org ou opinion-watch.
• Les règles du jeu
La diffusion de l’information sur Internet est à comparer à celle des médias classiques et
notamment à l’ancienne notion de mass media.
D'où l'importance de connaître le mode de production et de circulation de l'information sur
ce média : voir la question des sources primaires, des responsabilités éditoriales sur le
contenu ou le mode d'accès aux documents.
• Logique, pièges et principes de la veille sur Internet La veille sur Internet n’est pas
qu’une affaire de bons logiciels ou de bonnes adresses» : face au caractère apparemment
inépuisable de l’information disponible, quelques stratégies de gain de temps et d’effort.
Ce qui ne peut se faire sans quelques recettes que chacun doit adapter à son cas et souvent
réinventer en fonction de ses besoins.
Définissez d'abord un cadre : votre besoin, les hypothèses préalables, les dimensions du
sujet, ce que l'on sait déjà sur le sujet, la méthode du coup de sonde, les mots clefs (en
attendant le Web sémantique..), les sources prioritaires
Le choix des outils de recherche : spécialisés, généralistes ? mais voir aussi les fils RSS,
les newsgroups, la fonction alerte, les forums, les blogs.... L'info push et pull. Les sites qui
font le travail à votre place. Par exemple, le système des alertes peut faire gagner beaucoup
de temps : vous recevez l'information sélectionnée suivant vos critères. Google
Alerts, Social Mention plus orienté réseaux sociaux, Surchur sont des exemples. Ou encore
Topsy pour les alertes sur les médias sociaux.
L'évaluation des sources : Pourquoi ce site fournit-il cette information ? Est-il militant ?
Dans quel sens va généralement la conclusion de ses articles ? S’est-il trompé par le
passé ? A-t-il répercuté des rumeurs sans les vérifier ? Est-ce une source primaire ? etc.
Comment faire des tests.
Enfin et surtout, il faut analyser le résultat de sa première veille (par exemple en
comparant les mots employés dans divers articles). Des idées force doivent très vite se
dégager qui vous permettront d’affiner la recherche. Éviter de suivre tous les liens – ce qui
équivaut à travailler par association d’idées : ce peut-être fécond pour trouver l’inspiration,
mais c'est surtout redoutable pour perdre son temps et son fil en chemin.
Quête d’information : la nouvelle donne
• Web 2.0 : facilités et fragilités
Présenté par les uns comme un concept marketing, par les autres comme une révolution (la
combientième ?), le Web 2.0 est de l’avis même de ses inventeurs une notion vague et
changeante. Des réalités technologiques qui rencontrent des usages sociaux avec des
enjeux économiques en arrière-plan.
Quelques principes :
- L’externalisation et hybridation des fonctions. On sort d’une logique où les utilisateurs
possèdent chez eux des machines avec des logiciels, voué chacun à une tâche spécifique,
puis vont grâce à des moteurs de recherche guidant des navigateurs sur des sites plus ou
moins stables contenant les données susceptibles de les intéresser. On rentre dans une
logique où selon l’expression souvent répétée «le web devient une plate-forme». Il tend à
remplacer les applications par les services en ligne. Avantage collatéral : plus besoin
d’utiliser constamment un ordinateur puissant : certaines applications en ligne peuvent très
bien fonctionner avec un téléphone mobile ou un autre appareil.
- L’oeuvre collective. C’est un mélange de « tous émetteurs » et « tous prescripteurs». D’un
côté les possibilités d’expression sur les blogs, le forums de discussion, les divers système
de commentaire, s’élargit. De l’autre le Web intègre et exploite l’opinion que l’on émet
directement ou indirectement. Nous sommes sans cesse en train de voter pour «le plus
populaire», et, accessoirement, de nourrir à nos frais (au moins en termes de temps passé)
une activité commerciale. Nous faisons notre propre marketing.
- La « production par les pairs » s’étend aux instruments et vecteurs eux-mêmes : ce sont
les utilisateurs qui, profitant des sources ouvertes, améliorent les logiciels en
perfectionnant les codes publiés par les autres, proposent leurs propres logiciels.
- La logique du renouveau perpétuel et pour le contenu (on ne visite plus des sites, on suit
leur évolution sur le fil ; on ne se documente plus une bonne fois sur un thème, on reçoit
des flux d’informations au fur et à mesure de leur apparition, on s’abonne, etc.) mais aussi
pour les vecteurs : les logiciels et les services sont en perpétuelle réorganisation, toujours
en train de changer de version. C’est le règne de la « version béta perpétuelle ».
• Savoir dans une économie de l’immatériel
Les notions de l'économie de l'immatériel (ou de la connaissance) expliquent l'avantage
décisif que possédera celui qui accède à l'information nécessaire avant le autres.
• Veille et risques
Notre société s’est longtemps pensée dans une perspective de protection croissante des
individus, de maîtrise de la techno-science et de prédictibilité. Or voici qu’il est question
d’une société «du risque», comme si, après la répartition des biens (sociétés industrielles
libérales contre sociétés communistes) ou après la répartition de l’information, la question
cruciale était devenue celle du partage de l’insécurité et du malheur entre les régions, les
générations ou les individus. La notion de crise devient cruciale, surtout sur le Web : qu'il
s'agisse de sa gestion, de communication, la question renvoie toujours à celle de sa
détection et de son anticipation à l'ère du Web 2.0
• Enjeux et conflits
Il faut penser cette mutation en terme de conflits de pouvoir voire de guerre de
l'information.
• De la veille à l’influence
Si, pour l'intelligence économique, la veille n'a de sens que prolongée par l'influence (la
capacité de modifier les perceptions et jugements des acteurs jouant un rôle stratégique, à
commencer par l'opinion) le Web 2.0 introduit non seulement des facilités pour mieux faire
ce qui se faisait autrefois sur le Web 1 (publier, discuter, s'informer, éventuellement lancer
des rumeurs ou des mobilisations) mais la logique même de ce nouveau dit collaboratif en
fait un outil d'influence .
- C'est le règne du "ne haïssez pas les médias, devenez les médias". Le « tous médias ».
Cela n’implique pas seulement que chacun puisse s’exprimer sur la Toile : les «sites
personnels", les forums, les chats et les groupes de discussion ne datent pas d’hier. Mais
désormais, en ces temps de journalisme citoyen, chacun peut faire bien mieux que de poser
quelque part des textes ou des images que tout internaute pourra consulter.
De plus, l’amateur le moins doué dispose de facilités de documentation que n’aurait pas eu
le directeur du plus grand quotidien il y a quinze ans. Et comme rien ne se perd sur
Internet, tout est archivé quelque part, attendant d’être réactivé par la mémoire. La
technique s’étant simplifiée à l’extrême, il est enfantin de créer un blog, instantanément
modifiable, de l’illustrer, de créer des liens de références mutuelles avec d’autres blogs et
sites.
La «citation» y compris la citation en image qui met en ligne de brèves vidéos, tournées
par l’auteur ou recopiée ailleurs, devient très simple. Enfin les lieux d’expression se sont
multipliés : quel est le journal qui n’offre pas une possibilité de créer son blog ? N’est pas
demandeur des photos numériques d’actualité des lecteurs ? N’ouvre pas des forums de
discussion ? Allons plus loin : notre opinion est perpétuellement sollicitée. Exprimez vous.
Votez. Donnez votre évaluation. Recommandez à des correspondants. Indiquez quel est
votre site favori. Signalez des liens intéressants. Participez à la définition des mots clefs
qui serviront à référencer cette page. Déposez votre photo, votre vidéo, vos liens favoris et
soumettez les au jugement de tous les internautes. Activez vos «réseaux sociaux».
- Tous médias implique «tous experts». Chacun peut présenter sa version de la réalité ou
exprimer son jugement de façon d’autant plus égale qu’elle est anonyme. L’exemple le plus
célèbre est celui de Wikipedia, l’encyclopédie collaborative basée sur le volontariat et
l’intelligence collective. Mais l’amateur peut corriger en ligne le texte qu’un spécialiste
émérite vient de déposer, le malin placer sa petite publicité, le pervers diffamer, le partisan
répandre ses thèses et supprimer celles des adversaires, les groupes organisés infiltrer le
très modeste système de vérification et sécurisation mis en place. Il y a donc lutte entre la
stratégie de l’altruiste (contribuer pour augmenter la quantité globale d’information vraie et
pertinente, la richesse immatérielle commune) et la stratégie du parasite (en profiter pour
implanter des données favorable à ses intérêts ou lubies).
- «Tous médias» peut aussi impliquer : - Tous stars un quart d’heure : des flux d’attention,
mesurables en milliers de visites d’internautes peuvent se déverser sur une page inconnue
ou presque, selon des règles très difficiles à identifier. - Tous doubles : chacun peut créer
autant de pseudonymes et prendre autant d’identités qu’il veut, voire vivre une seconde
existence dans Second Life à une certaine époque.
- Tous en tribu : le Web 2.0 c’est le royaume de l’échange, du miroir, de l’alliance
temporaire, du rassemblement… Tout renvoie à tout par référence, lien, citation,
discussion,… et des communautés s’agrègent instantanément pour se dissoudre parfois
aussi vite. Ces tribus ou plutôt ces réseaux ont deux caractéristiques. Ils sont d’abord
d'affinité : il faut avoir été attiré par un intérêt personnel quelconque, partager certaines
croyances,valeurs ou au moins des thématiques pour y entrer. Ils sont ensuite
informationnels, en ce sens qu'il ne s’y échange que des discours, des images et des signes.
Cette double caractéristique leur confère à la fois une puissance de mobilisation et la
faculté plus inquiétante de créer des « bulles » informationnelles, fermées à la critique
extérieure.
Approches de la veille
Pour compléter "s'informer", "information stratégique et Veille
Les deux premiers problèmes que posent au veilleur sont de trouver l’information, mais
aussi de l’évaluer avant de commencer à l’exploiter. Il est facile de trouver sur Internet des
"guides" qui récapitulent les principes de base, voire des grilles que chacun peut adapter à
sa guise.
voir :
• ces documents sur la recherche d'information sur Internet,
• les grilles d'évaluation dites "sapristi",
• ces critères de "netscoring",
• cette méthode ou cette autre venues du Canada
Nous avons vu combien la quête de l’information a été bouleversée par le passage de
l’imprimé à la forme numérique. Il ne s’agit plus de trouver un « objet », le bon livre, le
bon article au bon endroit en suivant une piste déjà balisée par d’autres (les critiques, les
bibliothécaires, les « pairs » qui, dans le milieu universitaire, valident la valeur scientifique
d’un discours par leur « revue »). De plus il n’est désormais plus aussi facile de distinguer
la source primaire ou l’état définitif du texte, pas plus que sa classification officielle dans
l’ensemble des genres ou des disciplines d’un simple coup d’oeil (comme on peut le faire
en regardant la couverture et dernière page d’un livre). Ni de savoir immédiatement qui est
auteur, éditeur, imprimeur, commentateur, quel est le texte même et les citations, les notes,
les références, et ainsi de suite, comme devant un livre.
Les trajets qui mènent à l’information numérique peuvent se classer en trois catégories
principales : routine (nous avons visité des sites que nous connaissons ou un forum…),
recommandation (quelqu’un nous a indiqué cette source soit explicitement, soit
implicitement par un lien hypertexte ou en participant à sa classification comme dans une
folksonomie) ou enfin, algorithme (un moteur de recherche a trouvé ce qui correspondait à
notre formulation de mots-clefs).
Bien entendu, il peut y avoir un mélange des trois (p.e : un fil Rss que nous avons suivi
nous a mené à un lien qui nous a suggéré un sujet d’intérêt qui nous a amené à formuler
une requête et ainsi de suite…), parfois en une exploration hasardeuse mais féconde que
l’on a baptisée « sérendipité »).
Dès l’amont, des différences peuvent se manifester :
- dans la façon qu’a chacun de cerner le sujet de sa recherche, ses limites (n’oubliez pas
que notre seul vrai problème est le temps)
- dans le choix des sources et des outils de recherche plus ou moins spécialisés
- dans la façon de poser sa question de fond - dans la manière de formuler sa requête.
Dans tous les cas, il y a de fortes chances que notre trajet soit différent de celui de notre
voisin,
selon que nous aurons suivi telle ou telle démarche, ou simplement choisi tel moteur, tel
jour, en mettant les mots dans un certain ordre, nous n’irons pas à la même source.
En fait il est même quasi certain que deux requêtes apparemment semblables donneront
des résultats divergents :
- suivant le moteur de recherche choisi
- sur le même moteur suivant que l’on a choisi « pages françaises », « pages francophones
», « tout le Web »
- suivant que l’on a utilisé des guillemets ou des opérateurs booléens,
- suivant que l’on utilise les options de recherche avancée, ou simplement suivant la façon
de disposer mêmes mots - suivant la date : la même requête formulée de la même façon sur
le même moteur donne des résultats différents. L’ordre des sites (notamment le Google
Ranking lui-même reposant sur le Pagerank qui reflète le nombre de liens vers un site ) a
changé. Certains sites ont disparu (la durée de vie d’un site est étonnamment courte),
d’autres sont apparus, ou ont cité le même texte (ou créé des liens vers lui). La même page
du même site a pu être modifiée soit par son auteur ou éditeur, soit par des commentaires
ou des tags qui s’y sont ajoutés. Certaines pages apparaissent comme des « miroirs »,
c’est-à-dire sous la forme ou un autre site les a enregistrées et non telles qu’elles existent
encore, comme si c'étaient des fantômes du passé.
Bref même si nous utilisons les mêmes cartes (ou pour employer une image plus exacte, les
mêmes portulans qui nous indiquent des directions pour naviguer dans des flux
d’informations), nous n’irons pas forcément au même endroit et, en tout état de cause,
notre itinéraire différera.
En fait, sur le même sujet, nous ne consulterons pas la même information et chacun se
construira sa réponse absolument unique à sa question.
Quel que soit l’itinéraire, il nous mène forcément à une page où il nous faut prendre une
décision :
- la lire entièrement, la marquer, la copier ?
- suivre des liens qu’elle indique ?
- la survoler très vite ?
- l’abandonner ?
Sans oublier : la marquer (bookmark) pour la retrouver ?
Pour cela, nous devons disposer de critères de jugement autre que ceux, ouvertement
conformistes, qui consistent à se fier à l’opinion du plus grand nombre (Google ranking,
nombre de visites ou de commentaires, nuages de tags…).
Bien entendu, nos critères varieront suivant l’objet de notre recherche.
Si nous effectuons un travail de documentation pour une fin universitaire (un article ou un
mémoire) nous ne travaillons pas suivant le même tempo qu’un veilleur dans l’urgence de
l’action et nous n’avons pas les mêmes besoins d’exhaustivité.
Si nous réalisons une recherche scientifique, nous ne sommes censés nous référer qu’à des
sources validées suivant certaines règles ; si nous faisons une étude sur les réactions
probables de l’opinion, une source mensongère, délirante, manipulatrice peut nous
intéresser à la fois comme symptôme et comme source possible d’un mouvement d’opinion
puissant.
Donc la question est que « vaut » l’information (sous entendu pour moi, dans le cadre de
ma veille ou de ma recherche précise) ?
La méthode est très différente de celle que l’on emploie face un livre ou un article que l’on
a trouvé sur son rang de bibliothèque et dont l’éditeur, l’aspect, le nombre de notes,
l’index, la table des matières, etc.. nous donnent une première idée assez précise avant d’en
juger le contenu.
Nous devons opérer toute une série de distinctions qui font ressembler l’évaluation à un
travail de géologue ou d’archéologue : il faut distinguer des strates mélangées.
Première question : l’authentification.
Le site est-il bien ce qu’il semble être ? Nous pouvons être parvenus sur un site parodique
(qui imite le nom d’une multinationale pour la critiquer ou qui se moque d’un site officiel)
ou sur un site qui poursuit une finalité commerciale, voire criminelle (tel le phishing° qui
consiste à attirer l’internaute sur un faux site, bancaire par exemple, afin de lui soutirer des
informations confidentielles).
° Nota : si le sens d'un mot comme phishing vous échappe, n'oubliez pas de consulter le
glossaire
Mais la question de l’authenticité peut porter sur : qui dit vraiment quoi ? D’abord une
question de statut. Ce texte signé d’X a-t-il été écrit sur et pour ce site ?
Est-il cité ?
Avec ou sans l’accord de l’auteur ?
L’auteur est-il au courant du contexte dans lequel est publié et l’approuve-t-il ?
Est-ce un commentaire dans un forum ? Reflète-t-il l’opinion de l’éditeur du site ?
Le commentaire a-t-il été « modéré », c’est-à-dire reconnu par un administrateur comme
digne d’être conservé, même s’il ne l’approuve pas nécessairement ?
une fois encore : qui est auteur, éditeur, lecteur-commentateur ?
La question de l’auteur peut prendre un caractère cauchemardesque dans le cas d’une
oeuvre collective comme Wikipedia. Comme sur un palimpseste antique il peut y avoir des
couches indiscernables d’écriture successives de valeur très différente. Tel contributeur
peut obéir à des motivations publicitaires ou militantes, tel autre chercher à régler des
comptes. Il peut y avoir de petites guerres à coups d’effacements et de modification.
Certains textes ont été visiblement copiés quelque part (en dépit de la vigilance des
administrateurs contre le couper-coller)…, mais si, au contraire, c’était le site qui avait
copié Wikipedia ?
Il faut aussi dater (cf. plus haut) :
de quand date ce site, quand a-t-il été modifié ? Son information est-elle fraîche ?
Question secondaire : trouverai-je une information plus récente sous forme papier (le cas
n’est pas rare) ?
Suivent des interrogations dans un ordre logique :
Quelle confiance accorder à l’auteur du texte qui m’intéresse ?
Quelle est son expertise ?
Qu’a-t-il déjà produit sur ce thème ?
Est-il engagé dans un camp ou dans l’autre ?
Et l’éditeur ?
Une institution reconnue qui vérifie ce qu’elle publie ?
Avec un véritable comité scientifique ou éditorial ?
Un groupe engagé ou militant ?
Pourquoi fournit-il cette information, souvent gratuitement ?
Qui décide vraiment de ce qui est publié ?
Ne pas confondre texte et contexte, le contenu et la forme, données et métadonnées.
En clair : il y a d’une part le sens du texte qui m’intéresse et d’autre part tout ce qui
l’entoure.
Une information très valable peut être trouvée sur un site mal fichu, difficile à naviguer,
esthétiquement peut attirant, utilisant des formats peu commodes. Inversement, la belle
maquette, la commodité, la richesse générale, l’agrément, les nombreux renvois, l’aspect «
Web 2.0 » d’un site ne laissent rien présumer sur le fond.
Ainsi un site qui renvoie par hyperliens à de très bons sites n’est pas pour autant conforme
à nos besoins d’information fiable, authentique, véridique, pertinente… Non seulement, il
faut distinguer l’information pure contenue dans le document de tout ce qui l’entoure (des
titres, une mise en page, des textes avec lesquels il cohabite, des commentaires, des
liens…)
Mais il faut séparer les qualités de mise en forme, d’accès, de traitement de la qualité de
l’information elle-même comme on distingue bien la crédibilité de l’auteur et de la source
de celle de l’information elle-même.
Après avoir ainsi élagué et attribué (savoir quelle opinion est soutenue par qui et à quel
titre), il faut faire d’autres distinctions :
L’authenticité (le fait que l’information émane bien de qui elle doit émaner) n’est pas sa
véracité (le fait qu’elle soit donnée de façon sincère), ni bien sûr sa vérité (le fait qu’elle
soit conforme au réel).
Autre distinction importante : la qualité intrinsèque de l’information donc de son contenu
(par exemple c’est un scoop, ou elle révèle des facteurs très importants pour l’avenir) n’est
pas forcément sa pertinence. Une information est pertinente pour quelqu’un, en fonction
d’une certaine recherche orientée.
L’auteur n’est pas la source : il peut refléter une information qu’il a lui-même reçue.
D’où le sempiternel problème de la source primaire :
qui l’a dit en premier et a été repris par les autres ?
Pour s’en convaincre, il suffit de remarquer combien de fois la même phrase, soit
exactement, soit légèrement paraphrasée se trouve sur des sites différents.
Qui a été l’initiateur ?
La source est-elle recoupée (confirmée par d’autres sources ?) est elle précise (des faits ou
des chiffres que l’on pourrait vérifier ou de jugements généraux) ?
La source est-elle fiable ?
Le fait d’être fiable implique qu’elle est généralement crédible ou s’efforce au maximum
de donner des informations qu’elle croit vraies et vérifiées…
Mais elle n’y parvient pas toujours : on peut être fiable et se tromper.
L’information est-elle nouvelle ?
En quoi fait-elle contraste avec ce que nous savons déjà et avec l’incroyable redondance
qui règne sur Internet ?
Est-elle exhaustive ?
Par ailleurs n’oublions pas que pour un veilleur, utilité et qualité de l’information ne sont
pas forcément synonymes. Une information fausse peut être traitée comme symptôme : elle
nous révèle ce que pense X ou Y, donc peut-être comment il va se comporter, dans quel
sens il va se prononcer…
Tout cela sans oublier la règle d'or : la veille ne cesse jamais. Toute découverte doit
amener à reformuler plus finement sa prochaine recherche... Et toute réponse suscite une
question.
VEILLE, RÉPUTATION ET RÉSEAUX SOCIAUX
Le développement des réseaux sociaux a eu une conséquence évidente sur la veille : les
sources d'information se multiplient (tout le monde devient un peu émetteur,
commentateur, évaluateur, donc, sur un Web 2.0 où chacun ne cesse de signaler et de
commenter, tout le monde devient partant un peu veilleur) ; par ailleurs l'individu,
l'institution ou l'entreprise ont de plus en plus de raisons de surveiller l'opinion dont dépend
leur avenir économique, politique ou personnel (et à qui il ou elle laisse de plus en plus de
traces à collecter et juger). Tous en veille, tous sous veille, attentifs au savoir des égaux,
soucieux de l'image des egos.
Raison de plus d'apprendre à sélectionner l'information omniprésente
Les réseaux sociaux de type Facebook, Linkedin, Viadeo ou Twitter sont devenus des
sources d'information, pour repérer les nouveautés, événements, idées, mobilisations,
innovations, etc ... Bien utilisés, ils peuvent être d'étonnants instruments pour gagner du
temps (mais mal employés, ils peuvent vous en faire perdre beaucoup et nourrir des
activités aussi narcissiques qu'inutiles). Dans la pratique, ils peuvent se transformer en
instruments de veille partagée et de détection précoce.
Et il faut bien comprendre la spécialité de chacun d'eux : Linkedin fournit de l'information
professionnelle à des gens plus ou moins rapprochés par des liens de travail (ou qui
pourraient l'être) et est très orienté affaires ou recrutement, Twitter, très prisé par les
journalistes, indique très vite les sources primaires où aller se renseigner, Facebook est un
peu ramasse-tout - les pépites y sont parfois difficiles à trouver sous l'étalage des
narcissimes et des banalités - mais un réseau de plus de 500 millions de membres est
forcément représentatif... Mais là encore, tout dépend de la nature de la veille. Si l'on
cherche des informations en politique internationale, Facebook n'est pas la meilleure
source de renseignements. En revanche, si l'on est recruteur ou si l'on fait de la veille
concurrentielle...
Google +, visiblement destiné à rivaliser avec Facebook a également commencé à se
développer très vite. Il offre plusieurs fonctionnalités assez commodes comme des visioconférences
et est assez commode pour séparer ses contacts en plusieurs "cercles" avec
lesquels on a des contacts de nature différente.
Mais ne vous hypnotisez pas sur cet aspect : vous trouverez bien un système commode
pour partager vos découvertes (Evernote, Dropbox... ou, pourquoi pas de simples mails à
un groupe). Votre vrai problème est de trouver la bonne information dans le temps imparti,
pas de la commenter avec vos amis ou collègues.
Il y a deux façons de considérer ces réseaux dans une optique de veille :
- Soit comme une façon d'obtenir une information rapide et pertinente d'amis ou relations,
avec qui l'on a souvent une passion en commun pour un même domaine ou dont on estime
la compétence. Dans une perspective de coopération et d'altruisme, tout le monde échange
ses bons tuyaux et indique ses découvertes les plus récentes, surtout sous forme de liens. Il
existe d'ailleurs énormément de moyens de partager des favoris comme Diigo, ou Mister
Wong. C'est commode pour retrouver ses propres sources d'information et pour y donner
accès à un groupe, rien de plus, rien de moins. Dans ce cas, votre veille vaudra exactement
ce que vaut votre réseau : les plus étendus ou les plus bavards ne sont pas les meilleurs. En
revanche, une communauté compétente, formée par des gens avec qui vous avez en
commun un intérêt et une expertise, peuvent être des aides considérables.
Twitter a deux qualités : 1) il est très rapide à consulter ou à alimenter, y compris en
déplacement de son Iphone ou autre "smartphone 2) il vous limite à 140 caractères. Cette
limitation est bien un atout puisqu'elle vous oblige à aller à l'essentiel (il existe des sites
pour raccourcir les adresses URL trop longues et ne pas gâcher ainsi votre capital de 140
lettres ou blancs). Cela fonctionne au sein d'une petite communauté qui repère vite les
sources touchant à ses problématiques, identifie les gens à suivre, etc. Mais, bien sûr, cet
usage n'a rien à voir avec celui d'internautes qui veulent connaître les faits et gestes
d'Obama ou de lady Gaga. Ni avec l'usage expressif de ceux qui passent leur temps à se
dire qu'il fait beau qu'ils font se faire un cinoche ou que la manif de soutien au peuple
libyen a lieu à tel endroit. Ce sont des pratiques parfaitement honorables, mais il ne s'agit
plus de faire très vite circuler une information rare (ou, disons, peu exposée au grand
public) et dense.
Mais si vous travaillez sur un sujet très vaste et très bien couvert par les médias
généralistes, comme une actualité internationale brûlante, il n'est peut-être pas nécessaire
d'aller chercher des sources rares, tandis que les meilleurs experts de la question sont
sollicités par des journaux ou des sites bien connus.
Autour de Twitter, il existe des dizaines d'applications, une véritable galaxie, pour des
usages plus complexes. Par exemple, un groupe soudé (par "groupe soudé", nous
entendons des gens qui se connaissent, ont les mêmes références et qui peuvent se confier
l'accès éditeur au même site sans que cela dégénère) peut utiliser Tumblr : c'est une sorte
d'hybride entre un blog souple et rapide (où l'on met indifféremment du texte, des citations,
des liens; éventuellement automatiquement reflétés sur Twitter) et un réseau social où l'on
peut suivre, reposter, évaluer un autre blog. Petite astuce : comme Tumblr dépasse les
capacités de Twitter (il permet de poster des textes plus longs, des liens, des photos.... et de
les reprendre plus tard), vous pouvez vous créer un Tumblr avec le groupe avec lequel vous
travaillez et ne laisser filtrer vers Twitter que ce qui semble devoir intéresser le plus grand
public.
Mais il y a aussi des méthodes très simples pour stocker ses marque-pages et travailler de
façon collaborative, les partager avec un réseau social qui peut être une équipe de veille,
les classer par mots-clés ou par classification collaborative (folksonomie)... ; exemple : le
fameux et plus tout jeune Delicious.
Pour travailler en groupe et se partager très vite des liens que l'on pourra regarder à tête
reposée (voire lire sur son téléphone), on peut également signaler Read it later et
Instapaper : ils sont très commodes pour noter d'un clic une page intéressante de n'importe
quel navigateur ou de votre smartphone (ou IPad).
En fait tout cela fait seulement gagner du temps sur le fait de s'envoyer un mail se signalant
un lien intéressant.
Mais il faut comprendre les limites de la logique de signalisation et recommandation
typique du Web 2.0 : les réseaux se prêtent aux rumeurs, à la "pensée de groupe" (l'art de
ressasser les mêmes choses entre gens qui sont d'accord et d'ignorer ce qui est dérangeant
mais significatif), au "copier-coller", à l'absence de vérification, aux contagions, aux
légendes, au sensationnel et aux conformismes, etc. Par ailleurs, sauf s'ils abritent des gens
exceptionnellement pointus ou créatifs, les réseaux sont souvent le reflet de l'opinion
dominante au moins dans un milieu social, donc des conformismes, donc des banalités.
Enfin, n'oubliez pas que le but de la veille est de trouver de l'information, pas de nourrir
son ego en accroissant son taux de popularité ou de citations, ni de se sentir bien avec un
groupe de fans de quelque chose ou de quelqu'un, ni de passer un temps fou à se doter de
l'outil technique le plus compliqué. Sauf si la veille porte précisément sur les courant
d'opinion, elle doit viser à trouver des sources primaires et fiables dans le temps imparti.
Donc à utiliser avec précaution et parallèlement à d'autres sources plus classiques.
- Soit la nature même de votre veille implique de se tenir au courant des mouvements
d'opinion - par exemple de surveiller la e-réputation d'une entreprise ou d'une institution -
et dans ce cas, vous cherchez moins une information sur le monde réel que sur ce que
pensent des internautes. Donc sur des tendances de l'opinion mesurables en flux d'attention,
en nombre de messages et dont il faut évaluer tonalité générale. Ce secteur est en pleine
expansion. Il se redouble d'un domaine voué à la surveillance narcissique du Net (Suis-je
connu ? Que dit-on de moi ?) que représentent très bien des sites comme Social Mention,
ou Addict-O-Matic. Des néologismes sont apparus comme "social branding" ou "identité
numérique" ou identitéweb qui suscitent chacun leurs sites ou leurs commentaires.
La veille sur la e-réputation, le repérage supposé des "e-influents" et/ou l'anticipation
précoce des crises par la surveillance des médias sociaux sont des professions
prometteuses, au moins à court terme. Des sociétés connues comme LexisNexis, Digimind,
ou TrendyBuzz proposent des services de décèlement précoce des crises médiatiques ou de
réputation, de repérage des influenceurs, de suivi des tendances portant sur une marque (ou
sur une personnalité politique), d'anticipation des tendances du marché, de suivi de l'image
des concurrents, etc.. C'est évidemment payant, mais cela reflète l'ampleur du phénomène.
D'importantes campagnes de communication (y compris la communication sensible ou de
crise) laissent une place croissante aux médias sociaux et inspirent des méthodes comme la
communication d'influence par le "hub management", c'est-à-dire l'art de coordonner "juste
à temps" la connaissance et l'usage de tous les médias qui peuvent avoir un impact sur
votre projet stratégique (à commencer par les réseaux sociaux).
Il existe (et il se crée tous les jours) des agrégateurs ou de moteurs de recherche orientés
réseaux sociaux. Par exemple Samepoint (petit service supplémentaire : repérage de mots
positifs ou négatifs, mais en anglais), IceRocket (large place aux vidéos et aux
images), Blogpulse (qui propose des profils des blogs concernés), Addict-o-Matic (un
agrégateur spécialisé dans les réseaux sociaux et qui vous permet de créer l'équivalent
d'une page Netvibes ou I-Google dans ce domaine) etc. Chacun a sa spécialité (sans parler
des outils spéciaux que vous proposent Google, Yahoo ou autres), beaucoup sont pour
anglophones.
Enfin, un phénomène à signaler : au-delà de l'effet de mode, la place importante des
"curators", un terme anglo-saxon qui signifie initialement conservateur (comme un
conservateur de musée) et qui se décline en "digital" ou "content curator". Il vaudrait
mieux traduire par filtreurs ou sélecteurs de l'information numérique, encore que la notion
de "commissaire d'exposition" (celui qui décide quelles oeuvres d'art issues de plusieurs
musées prennent sens ensemble et méritent d'être présentées comme un ensemble signifiant
au public) pourrait mettre tout le monde d'accord. On trouve facilement de bonnes analyses
sur les phénomène curators : OWNI, Scoopit ou Cadderéputation (qui se penche sur la
différence curator/veilleur).
Un curateur n'est pas seulement quelqu'un qui indique ses "trouvailles" ou ses
"j'aime" (like) à une communauté de gens qui lui ressemblent (au moins par leurs centres
d'intérêt). Cette fonction de signalisation rapide est parfaitement remplie par Twitter et sa
galaxie. Plus exactement, un site comme Listorious qui sélectionne des listes de Twitter les
plus populaires montre bien l'évolution. Ou encore Muckrack (revue de presse par des
journalistes, puis sélection de listes Twitter sur d'autres thèmes). Voire encore Tweest qui
permet de suivre les tweets des hommes et femmes politiques classés par partis. Dans tous
ces cas, il y a eu un classement effectué en partie par des êtres humains, en partie par des
algrithmes.
Mais la "curation" renvoie à l'idée de hiérarchie (et pas seulement à un classement par
degré de popularité comme le fait automatiquement Tweetmeme, par exemple) et l'on a vu
apparaître des plate-formes qui combinent le travail du cerveau humain et du cerveau
électronique pour sélectionner l'information pertinente.
On cite souvent
Pearltrees (qui traite les pages Web que vous partages comme des "perles" qui se rattachent
à des "arbres" élaborés par des équipes avec un choix des arbres les plus populaires),
Trunkly qui sert plutôt à classer et retrouver un lien partagé
Storify qui vous permet d'écrire des "histoires" combinant les apports des réseaux sociaux
sur un thème
Scoop.it qui vous suggère des contenus en rapport avec votre thème et vos permet de les
partager.
Il y en a d'autres, mais attention :
- toutes ne sont pas en français
- il ne faut pas confondre club de fans et communauté de veilleurs
- demandez vous chaque fois si ces procédures compliquées vous ont plus apporté qu'une
recherche ordinaire sur un moteur normal
- un outil de veille n'est pas forcément un moyen d'expression
Les réseaux sociaux peuvent être d'excellents informateurs suivant votre domaine de
recherche, mais il faut bien se souvenir :
- qu'il est très rare que l'information soit beaucoup plus pertinente ou beaucoup plus vite
disponible que sur Google ou équivalent (simplement vous restreignez votre recherche aux
blogs et médias sociaux)
- qu'ils peuvent apporter des satisfactions narcissiques (découvrir qui parle de vous, de
votre groupe ou de votre entreprise), du combustible pour les paranoïas naissantes (on a dit
du mal de ma marque sur Twitter !) ou aider à se faire une vague idée de la popularité d'un
thème. N'oublions pas qu'il s'agit d'échantillons non représentatifs sur lesquels il ne faut
pas extrapole.
- mais il faut un vrai travail de sélection de l'information pour qu'ils soient vraiment utiles
dans l'optique d'une demande spécifique
- et il faut savoir interpréter les signaux faibles. En revanche, il est un signal faible sur
lequel les réseaux sociaux renseignent assez bien : c'est le début d'un emballement de
l'opinion.
Notez que l'actualité des révoltes de début 2011 dans les pays arabes a révélé combien les
réseaux sociaux pouvaient jouer un rôle politique de révélation, mobilisation,
coordination... et que l'Histoire s'y jouait en direct, même si les grands appareils du
renseignement ne les maîtrisaient pas encore.
La veille sur les réseaux sociaux mobilise particulièrement des qualités de
- sélectivité (pour ne pas être noyé sous la surabondance de messages redondants),
- de rapidité,
- de disponibilité permanente (ici les flux sont particulièrement tendus)
- de connaissance des réseaux (les notions d'influence, de réputation, de compétence,
d'autorité d'une source, etc. sont particulièrement subjectives et ne peuvent souvent se
vérifier que par l'expérience)
- de curiosité et de souplesse (il ne suffit d'appliquer le manuel, l'adaptation permanente est
la règle)
- de solidarité : dans beaucoup de cas que nous avons cités, la bonne volonté, le désir de
faire partager ses trouvailles aux autres jouent un rôle fondamental (quitte à en être
récompensé, parce que cela alimente un cercle vertueux quand ils font la même chose).
Aide-mémoire : les questions à se poser
1) Quel type de veille vais-je pratiquer ?
Nous avons vu qu’il existait de nombreuses listes de « veilles » qui se recoupent plus ou
moins : veille concurrentielle, sociétale, financière, juridique…
Votre première tâche est de vous reporter à ces catégories et de voir en quoi votre projet
peut être concerné par des questions de brevets, de législation, d’évolution de la
technologie, de concurrence, etc. En réalité, la question est moins de coller la bonne
étiquette sur la veille que vous pratiquerez (et moins encore de l’inscrire dans toutes les
catégories, en se disant que, dans le doute, il vaut mieux viser large…) que de bien voir
quel type d’informations conditionnent vos propres décisions à venir, les changements
auxquels vous devez vous préparer, la position de vos concurrents ou rivaux, les éléments
qui favoriseront ou contrarieront le développement du projet (les fameux «risques et
opportunités»)…
2) Quel est vraiment mon but ?
Nous avons vu que cumuler des données pour cumuler des données n’a guère de sens. À
quoi vous servira l’information que vous retiendrez : à préciser votre projet ? à innover ? à
chercher des partenaires ? à prendre des assurances ? à découvrir des secteurs de
développement ?
Demandez vous quelles sont vos priorités, quels sont les facteurs décisifs sur lesquels vous
devez être absolument informés.
3) Quelle limite à la veille ?
Vous ne pouvez pas tout savoir et, en tout état de cause, vous ne pourrez prétendre à
l’exhaustivité.
Il faut déjà délimiter l’horizon temporel: jusqu’où remonter dans le temps pour comprendre
l’évolution de la situation ? Faut-il mener une veille sur le court terme (les initiatives de la
concurrence, les décisions que pourraient prendre les autorités) ? sur un moyen terme en
tenant compte, par exemple d’évolutions de la consommation et de tendances plus
durables ? dans une perspective prospective : anticiper les grands changements à venir ?
Il va falloir vous limiter dans le temps, sans doute dans l’espace, mais aussi selon d’autres
critères. Posez-vous sincèrement la question du niveau d’information, technique, juridique,
environnementale ou autre dont vous avez besoin. Dans certains domaines, il vous faudra
de l’information très pointue (par exemple si vous comptez déposer un brevet, il vous faut
une connaissance très minutieuse de ce qui existe déjà), dans d’autres cas, vous pourrez
vous contenter d’un niveau d’information très général et vous besoins pourront être
satisfaits par la lecture de quelques grands médias (pas forcément en ligne).
La notion d’urgence est également fondamentale : qu’aurez-vous besoin de savoir tout de
suite (et si possible avant les autres), que pouvez vous attendre pour apprendre ?
inversement, posez-vous la question : que puis-je me permettre de ne pas savoir ?
4) Que sais-je déjà ? Que puis-je apprendre facilement ?
Vous ne partez jamais absolument de zéro. Si vous avez choisi un certain projet, c’est que
vous avez un minimum d’expertise dans ce domaine, un intérêt ou une passion, peut-être
une expérience ou des réseaux. Commencez par faire un bilan de vos atouts et de vos
sources de renseignements qui pourront vous faire gagner du temps, préciser des domaines
de recherche, des sources fiables, des mots clés…. Ainsi : quelqu’un de votre entourage
peut-il vous donner des conseils utiles ? N’oubliez pas que la connaissance ne se trouve
pas seulement sur le Net avec de bons logiciels : elle repose surtout dans des cerveaux
humains. Quels professionnels de l’information ou de la documentation pourraient
m’aider ?
5) Quels mots, quels concepts ?
Commencez à débroussailler : quelles sont les grandes notions auxquelles est liée ma
recherche ? Quels mots suis-je susceptible de rencontrer ? Attention, cela ne veut pas dire
forcément : quel mot aurais-je tendance à employer pour en parler ? Cela signifie : quels
mots les autres (et en particulier les responsables de sites ou de blogs qui ne parlent peutêtre
pas la même langue que moi ou qui ont leur propre jargon) peuvent-ils utiliser pour
désigner les sujets qui m’intéressent ?
Corollaire : quelles notions, quelle terminologie, quels noms faut-il distinguer de l’objet de
ma recherche ?
6) Quels seront mes grands axes de surveillance ?
Les priorités : quelles sources d’information est-il indispensable surveiller, que faut-il
absolument trouver ? Qui sont les acteurs (autorités, concurrents, experts, médias
spécialisés, investisseurs ou conseillers d’investisseurs, ONG, associations de
consommateurs..) dont l’action ou l’opinion interféreront avec mon projet ? Par exemple :
qui pourra être mon client, mon concurrent ? de quelle autorité ou administration vais-je
dépendre ? qui peut critiquer, bloquer, empêcher mon projet ?
Quels sont les acteurs dont il faut recueillir l’avis ? Qui fait autorité en la matière ?
Où localiser ces sources ?
Puis-je dresser une sorte de carte de l’environnement de mon projet en fonction du ciblage
de ma veille ?
7) Quels outils utiliser ?
L’information sur les outils de veille, notamment logiciels est facile à trouver. Et leurs
promesses apparemment fabuleuses. La question que vous devez vous poser est : quels
outils (par exemple quel moteur de recherche) puis-je mobiliser utilement, dans le temps
imparti et sans investir un temps, des efforts et, éventuellement, un argent disproportionné
à mes besoins. Là encore, notre recommandation serait de faire simple.
Vous trouverez très facilement des listes d’outils (essayez de taper « outils de veille » sur
n’importe quel moteur de recherche !). Posez-vous des questions simples : dois-je me
contenter d’un moteur généraliste, dois-je me diriger vers un outil plus spécialisé par
exemple dans le droit ou les TIC ?
Revoyez ce qui a été dit à ce sujet dans les documents du cours.
N’oubliez pas ce qui a été dit sur les fils RSS, les agrégateurs, les abonnements…
Avez-vous pensé à vous faire une page spécialisée « tableau de bord » sur Igoogle,
Netvibes, ou Exalead, par exemple ?
8) Quelle méthode ?
Quel que soit l’instrument que vous choisirez, assurez-vous de l’utiliser au maximum de
ses possibilités. Par exemple plutôt que d’employer des logiciels très compliqués, vérifiez
que vous maîtrisez les bases de la recherche dite « avancée ». Avez-vous été voir les
moyens que vous offre un moteur aussi connu que Google ou Exalead afin de préciser
votre recherche.
À propos de Google, soyons lucides : la plupart des gens n'utilisent que ce moteur et
souvent, quoi que l'on pense de sa prédominance ou de sa façon de traiter les données
personnelles, il suffit pour la plupart des requêtes qui ne sont pas assez sophistiquées pour
mériter une recherche plus pointue. Par ailleurs, si vous voulez faire des recherches plus
raffinées, sur les actualités, sur les blogs, sur les images, sur les vidéos, etc. Google vous
offre la possibilité d'une démarche plus fine. En utilisant des trucs très simples (comme, par
exemple, de consulter Googleactualités si votre recherche porte sur des événements
récents) ou en apprenant quelques techniques de recherche avancée (les fameux opérateurs
booléens "et", les "ou", les "sauf", etc.) vous gagnez énormément de temps et vous arrivez
souvent au bon site.
Préciser veut aussi largement dire : exclure ce qui est inutile, ambigu, non pertinent…
Par ailleurs, vous n’allez pas piocher au hasard : demandez-vous quelle sera votre
démarche. Vous pouvez aller par précision croissante d’une formulation plus générale à
une plus particulière, ou chercher prioritairement les bonnes sources. Il existe d’autres
méthodes, aucune n’est la meilleure dans l’absolu, mais l’absence de méthode, est, elle,
une catastrophe absolue.
QUESTIONS À VOUS POSER
Vous allez répondre à quelques questions (que vous devez d’abord vous poser à vousmêmes).
Mais, cette fois, nous rentrons dans le concret et vous devez apporter des réponses
spécifiques, caractéristiques de votre recherche particulière, à ces demandes générales.
1) Voici les sources que j'ai choisies : ....
Pour améliorer ma pratique en fonction de cette première expérience, j’ai découvert : .....
- j'ai découvert de nouveaux mots clefs : ....
- j'ai découvert de nouvelles idées : ...
- j'ai découvert de nouvelles sources d'information (ou des institutions) dont j'ignorais
l'existence : ...
- Voici le carnet de veille que j'ai créé : ...
- Voici la meilleure méthode que j'ai trouvé pour vérifier périodiquement les modifications
sur les sites que je dois surveiller : ...
Si vous n'avez pas d'éléments à ajouter, si vous n'avez pas eu de nouvelles idées ou de
nouveaux mots clefs, vous pouvez le dire, bien entendu ! Mais nous espérons tout de même
que vous progressez dans vos recherches !
2) J'évalue mes sources :
- Je les pense fiables /pas tout à fait fiables : .....
Parce-que ........
- Je pense qu’elles donnent cette information parce que : .. .
( voici quelques suggestions d'explications : parce que c’est leur mission d’informer le
public ; dans un but publicitaire ou militant etc.)
- Je me propose de les recouper de la façon suivante : ....
- Je pense pouvoir éliminer les redondances de la manière suivante : ...
3) Voici les informations que j'ai recueillies (et leur date) : ...
Précisez si cette information est précise, bien argumentée, appuyée sur des références
(lesquelles) et s’il y a des risques qu’elle devienne vite obsolète : .....
4) Pour chaque information listée en 3, indiquez en quoi elle vous est utile dans le cadre de
votre projet : ...
Précisez si elle a modifié votre façon de conduire votre projet et en quoi, et les nouvelles
questions qu'elle vous a amené à vous poser : ......
5) En conclusion, voici ce que j'ai appris cette semaine : .......
Et voici ce que j'envisage pour la semaine prochaine :......
1) Mise en place de la veille (conseils et travail à réaliser)
• Quel type de veille (pourquoi) ?
Vous allez choisir un type de veille : sa qualification dépend de l'objectif que vous fixez à
cette activité.
A) La veille technologique Celle-ci porte sur : - les inventions ou innovations qui risquent
d'avoir un impact direct sur l'activité -
B) La veille concurrentielle Elle est très générale et porte sur les produits (leur avenir, leurs
qualités, leur comparaison avec ceux qui sont disponibles sur le marché) sur les forces et
faiblesses des concurrents, sur leurs méthodes de vente, d'organisation, de
communication…
C) La veille commerciale ou marketing Elle est orientée vers l'activité des clients ou
prospects mais aussi des fournisseurs et autres partenaires dans la formation du marché.
D ) La veille réglementaire (dite aussi juridique et réglementaire). Il n'est pas très difficile
d'imaginer de quoi il s'agit : il faut se tenir au courant des lois, des règlements, des
évolutions de la jurisprudence, des projets de textes normatifs qui peuvent avoir un impact
sur son activité.
E) la veille sociétale Cette veille (à ne pas confondre avec « sociale ») ou «socio-culturelle
» recouvre tous les facteurs culturels ou de valeur qui auront une incidence sur l’activité de
l’entreprise comme toutes les évolutions socio-économiques, géopolitiques.
F) La veille financière Son but est de surveiller l’évolution des marchés, les titres de
l’entreprise et tout ce qui peut en faire évoluer la valeur, et bien sûr, ceux de la
concurrence.
G) la veille média Elle dépasse la sempiternelle revue de presse. Le but est de contrôler
une image, y compris les signaux faibles qui peuvent être annonciateurs d’une future crise.
H) Encore d’autres veilles Certains parlent de «veille produit» ou «veille
environnementale» pour tout ce qui concerne l’aspect législatif et réglementaire. D’autres
ajoutent une veille «géopolitique» ou une «veille pays» qui doit déceler les risques
internationaux de déstabilisation ou au contraire les opportunités.
I) La veille stratégique : un processus organisé et permanent de recherche d’informations
pour mieux anticiper les changements dans l’environnement d’une organisation et afin de
prendre des décisions qui orienteront son activité Cette veille est par définition globale.
Comment savoir à l’avance quel facteur technologique, politique, économique, social sera
crucial ?
J) La veille de réputation qui se développe à un rythme incroyablement rapide et qui
consiste à repérer les "buzz" qui courent sur Internet à votre sujet (éventuellement les
signaux annonciateurs d'une crise de réputation), à évaluer quantitativement et
qualitativement sa "e-réputation" ou son image sur la Toile.
Voir aussi cet exemple de typologie des veilles
N'oubliez pas qu'il faudra aussi limiter votre sujet dans l'espace et dans le temps.
Dans le cadre de l'application professionnelle la mise en place d'une veille est demandée
dès le rapport de lancement : les résultats aideront, dans un premier temps, à l'analyse des
besoins du client.
• Que savez-vous sur le sujet ?
Vous ne partez pas de rien. Commencer par faire un bilan des grandes notions que vous
avez sur la question. Consultez ce que vous avez dans vos notes ou votre bibliothèque.
N'oubliez pas qu'il existe de l'information en dehors d'Internet : sur du papier ou dans le
cerveau d'êtres humains par exemple. Parfois une simple conversation avec quelqu'un de
votre entourage qui a une expérience du sujet qui vous intéresse (un praticien, par
exemple) peut vous faire gagner un temps énorme.
Consulter un dictionnaire ou une encyclopédie (papier ou en ligne) avant de commencer
peut représenter un énorme gain de temps.
Beaucoup d'entre vous se précipiteront spontanément vers Wikipedia mais vous savez que
c'est une source à vérifier systématiquement. Il existe toutes sortes de déclinaisons de
Wikipedia, parfois politisées comme Anarchopedia ou Liberalpedia ou encore Metapedia.
La qualité des articles de Wikipedia est extraordinairement variable d'un cas l'autre.
Certains articles sont militant ou à but publicitaire, d'autres contiennent des erreurs que les
autres contributeurs ne décèlent pas toujours tout de suite. Il y a même eu des canulars sur
Wikipedia comme la création de personnages imaginaires auxquels on attribue une
biographie vraisemblable (voir le cas L'Astran). Si vous êtes vous-mêmes contributeurs de
Wikipedia et si vous allez dans les discussions ce qui fait débat dans un texte, vous
apprendrez vite à éviter quelques pièges. Enfin, concernant Wikipedia, sachez que les
pages d'une langue ne sont pas forcément une traduction littérale de la même page dans
une autre langue. n'hésitez donc pas à aller consulter la même page en anglais par exemple.
Avant de commencer votre recherche, vous pouvez établir une liste de mots ou de concepts
liés à votre future recherche (et pas seulement en français).
En effet :
• Les mots-clefs auxquels vous avez spontanément songé ne sont pas forcément ceux
qu'employeront d'autres. Demandez vous quels synonymes vous pourriez
rencontrer
• Une même notion peut se formuler de plusieurs façons que vous ne connaissez pas
toutes. il peut exister un anglicisme, un acronyme, un terme de jargon
professionnel...
• Une notion que vous utiliserez peut être ambigüe et avoir un contenu différent
suivant les disciplines. Un personnage peut avoir un homonyme, deux organisations
avoir les mêmes initiales, etc.
Un cas un peu particulier : vous pouvez, sur certains sujets très à la mode, être victime de
"google bombing". Cette technique, qui n'a d'ailleurs rien d'illégal, consiste pour un groupe
organisé à créer de nombreux liens pointant vers un site en utilisant les mêmes expressions
(par exemple "miserable failure" pour amener au site de la Maison Blanche ou "fils à papa"
pour mener au site de Jean Sarkozy)?. Résultat : lorsque l'on recherche cette expression
précise, Google a tendance à nous envoyer sur le site visé. Il en résulte le plus souvent un
simple effet gag, mais cette technique démontre qu'il est possible de tricher avec les
algorithmes de Google.
Pour cela, nous recommandons la méthode des coups de sonde.
Des moteurs de recherche comme exalead qui vous proposent plusieurs choix pour cerner
une notion peuvent être précieux (et avec des images de chaque site en bonus et des
possibilités de choisir le type de fichiers recherché, le type de site, forum ou blog ou encore
le pays). Si vous tapez "Dupont" vous verrez apparaître plusieurs dossiers qui vous
permettront de préciser si vous pensiez au danseur Patrick Dupont, à Dupont et Dupond de
Tintin... Bing rend des services similaires. ou encore Ask.com en vertu du principe des
termes associés. Quintura vous propose des nuage de tags qui peuvent également vous
aider à rebondir d'une recherche sur une autre plus précise.
De la même manière les sites dits de cartographie de l'information comme mooter
permettent de séparer très vite deux notions proches (ou des homonymes) et de préciser un
domaine de recherche en recueillant au passage de précieux mots-clefs.
Enfin, nous avons présumé que vous connaissiez bien les opérateurs booléens, les astuces
de recherche avancée (comme celles de Google) et les principes généraux de recherche sur
Internet, tels qu'on les trouve exposés sur de nombreux sites comme ici. N'oubliez pas qu'il
existe des métamoteurs comme Soople qui vous permettent de trouver rechercher à partir
d'une même page du texte, des images, mais aussi des numéros de téléphone, des liens
pointant vers un site, etc.
Le cas échéant, n'hésitez pas à faire une petite révision.
• Que recherchez-vous ? (quoi)
Quelles informations ? Que cherchez-vous qui puisse vous aider dans votre projet et
notamment dans l'analyse des besoins et le choix des services possibles y répondant ?
Exemple (simple) : mon client souhaite recueillir l'avis des utilisateurs de ses produits sur
son site web. Est-ce que ça existe déjà ? que font les autres ? comment ?
De quelle nature sont ces informations ?
Quel type d'informations répondraient à vos questions : des logs ? des statistiques ? des
retours d'expériences ? des articles, des études théoriques ?
Des données se trouveront-elles facilement dans la presse en ligne ? sur des sites officiels,
ceux d'acteurs impliqués dans l'activité, des sites commerciaux ?
Y a-t-il des portails consacrés à votre domaine d'intérêt ?
Ici se pose la question fondamentale du moteur de recherche.
Si vous vous comportez comme 95% des Français et 90% de la population mondiale
d'internautes, il est vraisemblable que vous utilisez Google. D'autant que vous vous
apercevrez vite que le moteur de recherche qui est en situation monopolistique mondiale
(sauf en Chine où Baidu l'a emporté très nettement) se décline en multiples modes de
recherche : sur le Web, dans les images, les vidéos, les livres, les actualités, les blogs, en
GogleReader, etc.
Mais vous pourriez aussi essayer Bing de Microsoft dont la principale caractéristique est
de vous présenter des "catégories" vous proposant des recherches associées, sur le principe
ceux qui, comme vous, ont recherché ce mot ont souvent aussi recherché ce mot associé.
Cela permet souvent une bonne désambiguation des recherches (ne pas mélanger les
jumelles de l'opticien des jumelles qui sont soeurs, par exemple). Par ailleurs, Bing,
fonctionnant sur le principe très "Web 2.0" qui consiste à "prévenir vos désirs", vous fait
des suggestions : en fonction de votre requête, il vous fait souvent une proposition qui
semble cohérente : par exemple, si vous cherchez un nom de ville qui est une destination
touristique, il peut vous proposer d'aller voir des billets d'avion ou des guides touristiques.
Wolframalpha (pas encore vraiment au point et pour le moment en anglais seulement) a la
particularité d'accepter les questions en langage naturel. Si vous lui demandez "Who wrote
War and Peace ?", il vous répond Tolstoy (orthographe anglaise, plus nom en cyrillique) et
la date de publication (1869), au lieu de vous envoyer à un site qui parle du grand écrivain
ou à sa fiche Wikipedia.
Des moteurs de recherche vraiment spécialisés ?
Par exemple Scirus pour la recherche scientifique, Northern Light pour les affaires,
Googlebooks (ou n'importe quel Amazon ou équivalent) pour identifier un livre (et
quelquefois le télécharger ou, au moins en consulter des extraits), l'agrégateur Wikio pour
l'actualité à moins que vous ne préfériez télécharger Alertinfo, consulter Googlenews ou
Yahoonews,.., aller voir le site d'une grande agence de presse..
Là encore, la méthode des agrégateurs et des tableaux de bord comme Igoogle ou Netvibes
peut vous faire gagner du temps. Un site comme Seesmic permet de regrouper divers
comptes sur les réseaux et d'avoir un seul tableau de bord.
Recherchez vous des informations formelles ou informelles ?
• Dans quelle partie de l'Internet les trouve-t-on (où) ?
Ce que vous cherchez risque-t-il de se trouver dans le Web invisible ?
Dans les sites internet avec un moteur de recherche ou un métamoteur ? Dans les forums
spécialisés, dans les newsgroups, les revues spécialisées, auprès de vos autres
connaissances, dans les annuaires d'experts ?
Existe-t-il des newsletters consacrées à votre sujet ?
Cela vaut-il la peine de s'y abonner ?
Peuvent-elles être utilement remplacées par un flux RSS plus facile à consulter ?
Avez-vous intérêt à consulter des listes de diffusion ?
• Collecte de l'information (comment ?).
Comme pour une recherche :
Quelles questions posez-vous exactement ?
Quel est le degré de précision et d'exhaustivité que vous avez besoin d'atteindre dans le
temps imparti ? Si vous faites une recherche très pointilleuse et très technique (avec des
termes très précis) avec des outils de recherche très spécialisés, vous courrez le risque de
prendre beaucoup de temps pour ramener peu de données. Si, au contraire, vous visez
"large" vous risquez d'être noyés par la surinformation
Une recherche est ponctuelle, la veille est un état d'esprit, une activité de long terme. La
veille inclut la recherche.
La veille est une recherche rendue pérenne.
N'oubliez pas de mettre en place des alertes automatiques sur les sujets qui vous intéressent
Une fois les questions posées, les thèmes et les mots-clés déterminés , que mettez-vous en
place pour recevoir les réponses ? Un fil RSS ? Une alerte par moteur ou agent intelligent ?
Quelques conseils sur les outils d'aide à la veille ou comment surveiller les sources
d'information du web
- Les bookmarks (ou favoris)
Une des premières étapes de la recherche sur le web et de sa pérennisation sous la forme de
veille, reste la constitution de bookmarks ciblés et mis à jour, à partir desquels vous
pourrez établir des surveillances automatiques. Pour rappel : Yahoo (Partie annuaire) n'est
en fait qu'une sorte de grosse collection de bookmarks !
Par ailleurs, n'oubliez pas que d'autres ont peut être déjà cherché la même chose que vous :
n'hésitez pas à recourir au crowdsourcing ou à l'intelligence collective pour trouver des
sources.
Le navigateur est le premier outil de la chaîne : il permet de consulter les sites web et, à
travers son outil de constitution de bookmarks, de gérer une petite collection d'adresses.
Mozilla ou Firefox sont des navigateurs que nous conseillons pour leurs fonctions de
navigation avancée et leur architecture d'extensions, très adaptés à la recherche
d'information et à la veille.
Une méthode également utile : se créer une sorte de tableau de bord de navigation soit par
Igoogle soit par Netvibes soit par d'autres : vous ajoutez des modules à votre gré qu'il
s'agisse de fils RSS de grands médias, d'utilitaires ou de moteurs de recherche plus
spécialisés. Plus des gadgets utiles (depuis des dictionnaires jusqu'à un accès rapide à vos
propres documents Google docs ou Toddledo, par exemple) Ainsi un module toujours
présent sur votre page vous permettra de rechercher simultanément sur les blogs répertoriés
par Wikio, Technorati, Google, Sphere...
Pour l'information pure, un site comme Newsrss peut vous aider à gérer très vite des fils
RSS d'actualité.
Il existe aussi des logiciels permettant de gérer, classer, entretenir ses bookmarks. Certains
ne font que permettre la collecte, d'autres permettent la surveillance des sources localisées
(... donc une fonction de veille). Nous vous conseillons :
* WebsiteWatcher agent de surveillance qui vous prévient de tout changement sur les sites
Web d'une liste que vous avez établie ou Wisigot (Dont vous pouvez utiliser les versions
d'évaluation à 30jrs) qui permettent de surveiller les sources.
* Readitlater offre une fonction très simple, mais très utile : il sauve des pages que vous
retrouvez pour les lire plus tard (y compris, par synchronisation sur vos autres ordinateurs,
votre téléphone "intelligent", votre Ipad, etc.
Si vous êtes sous Firefox, vous pouvez installer Updatescanner
À propos de Firefox et si vous l'employez, vous avez intérêt à explorer toutes les
possiblités qu'offre ce navigateur et ajouter des "ad-ons" et autres gadgets fort utiles pour
classer et conserver ses favoris, pour surveiller des sites, pour utiliser plus vite plusieurs
moteurs de recherche... Ainsi, vous pouvez ajouter à la barre d'outils un lien direct sur
l'actualité comme celui-ci.
* Linkman ou un de ses concurrents peut vous aider à organiser vos bookmarks :
Vous trouverez de nombreux équivalents à ces outils sous la forme de services en ligne
delicious.com et toutes les applications de "bookmarking social" par exemple) souvent
gratuitement... à vous de chercher et de trouver.
Vous trouverez facilement des annuaires ou portails comme veille.com qui vous guideront
dans la profusion de sites ou d'outils à votre disposition
Les flux RSS
Le "système Rss" aussi connu sous le nom de "syndication de contenu" est une très grande
avancée pour la surveillance des sources en temps réel, car il permet d'extraire d’un site
web du contenu régulièrement mis à jour.
A lire absolument :
* "La syndication de contenu change peu à peu la face du web" et "RSS : une alternative au
Web ?"sur internetactu.net ;
Cherchez tout d'abord les flux ayant un intérêt pour votre domaine de veille :
* http://www.newsisfree.com/
* http://www.lamoooche.com/
par exemple...
Testez aussi des requêtes sur les outils de recherche avec la formule inurl:rss ou inurl:rdf
ou inurl:backend (A adapter selon les outils).
Les flux rss représentent actuellement un des meilleurs moyens de surveiller l'information
ou la mise à jour d'informations.
Pour lire les flux vous devez faire appel à un agrégateur, soit en ligne comme bloglines,
soit sur votre machine à l'instar d'un lecteur d'emails ou de news. Vous trouverez une liste
d'agrégateurs très facilement y compris sur Wikipedia.
2) Analyse des informations récoltées
Valider :
pour savoir si les informations récoltées sont pertinentes
valider des sources d'information fiables et des informations, répondant aux besoins
originellement exprimés
Sélectionner les plus pertinentes
Trier, classifier et hiérarchiser
Préparer des fiches destinées aux utilisateurs (qui transformeront ces informations en
connaissances en les intégrant à leurs pratiques)
Nous vous rappelons que vous pouvez consulter ce texte sur l'évaluation de l'information
sur Internet, mais qu'il existe nombre de guides méthodologiques comme les grilles
d'évaluation que nous vous avons signalées ici.
3) Retour de veille : résultats et aide à la décision.
Commencez à penser à ce document dès maintenant.
Ce retour de veille vous sera demandé pour le rapport d'avancement de votre appli-pro,
c'est à dire à mi-parcours de votre stage.
Ce rapport devra se composer de :
1- Bref rappel des objectifs et de ce qui a été mis en place pour effectuer la veille.
2- Bilan sur les moyens : après deux semaines, les résultats sont-ils exploitables et quels
sont les moyens qui ont donné le plus de résultats?
3- Résultats : les informations recueillies.
Après récolte et analyse des informations, quels sont les sites intéressants, les forums
spécialisés, les articles essentiels etc. que vous avez trouvés sur le sujet qui vous intéresse.
4- Intégration des informations obtenues dans l'analyse des besoins.
Rappelez le projet pour lequel vous avez mené la veille.
Comment ces informations ont-elles été intégrées dans votre réflexion lors de la phase de
l'avant-projet qui consiste à analyser les besoins de votre client ? Que vous ont-elles
concrètement apporté ?

 

 

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